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                            Portrait 
                                de 
                              Pascal 
                                Gabillet  
                                 
                                35 ans 
                              Coordinateur 
                                régional environnement de la Chambre Régionale 
                                des Métiers et de l'Artisanat de Bretagne 
                                
                              web 
                                : www.crma-bretagne.fr 
                                 
                         |   
						 "Je suis entré à 
                          la Chambre Régionale de Métiers et de 
                          l’Artisanat de Bretagne en 1999 avec pour mission 
                          de coordonner la promotion des bonnes pratiques environnementales 
                          déjà en place dans la région (qui 
                          portait principalement sur la gestion des déchets) 
                          et de développer des projets complémentaires. 
                          Le principal est le programme Envir'A dont l'objectif 
                          est d'accompagner les petites entreprises dans l'amélioration 
                          de la gestion quotidienne de leurs déchets. Je 
                          coordonne le programme avec l'aide de deux chargées 
                          de mission travaillant à plein temps au sein 
                          de la Chambre Régionale de Métiers et 
                          de 5 correspondants à mi-temps dans les Chambres 
                          de Métiers départementales qui animent 
                          les actions auprès des collectivités et 
                          des entreprises.  
                           
                          Notre but est de faire en sorte que les entreprises 
                          changent leurs pratiques. Nous jouons un double rôle 
                          de médiateur et de facilitateur. Par exemple, 
                          à travers les actions collectives, nous incitons 
                          les petites entreprises à se regrouper pour avoir 
                          accès aux services des entreprises spécialisées 
                          dans la collecte et le traitement des déchets. 
                          Par exemple, nous avons lancé en 2002 l'opération 
                          « Reflexnature » avec les artisans-photographes 
                          dont les déchets, en tête desquels les 
                          bains de développement argentiques, sont particulièrement 
                          polluants. Nous avions en gros 200 photographes en Bretagne 
                          qui rejetaient 200 tonnes de déchets dans les 
                          égouts chaque année parce qu'il n'existait 
                          pas de filière de recyclage. La plus grosse difficulté 
                          au départ a été à la fois 
                          de mobiliser les petites entreprises et de convaincre 
                          les grands groupes de collecte de s'intéresser 
                          aux petits volumes : il a donc fallu mettre en place 
                          des solutions innovantes… Concrètement, 
                          nos actions allaient du lancement de l'appel d'offre 
                          auprès des opérateurs au déploiement 
                          d'un vaste plan de communication et de sensibilisation. 
                          L'opération a connu un vrai succès (60% 
                          des photographes concernés se sont engagés 
                          dans l’opération et nous avons collecté 
                          150 tonnes de déchets en 2005) ce qui lui vaut 
                          aujourd'hui d’être étendue au niveau 
                          national. Nous avons monté des projets similaires 
                          sur les secteurs de l’imprimerie, des garages 
                          automobiles ou des pressings, et notre dernier projet 
                          en date est une opération sur la gestion des 
                          déchets sur les chantiers navals (Vague Bleue). 
                           
                        Parfois je me dis que j’étais 
                          sans doute prédestiné pour ce poste : 
                          quand j’étais petit je voulais être 
                          éboueur ! Puis j’ai fait des études 
                          scientifiques de chimie en me spécialisant sur 
                          le traitement des eaux. Mais à l'époque 
                          nous n'abordions pas ce sujet sous l'angle environnemental. 
                          J'ai commencé ma carrière à la 
                          Lyonnaise des Eaux puis au sein du groupe Intermarché 
                          à l'époque où ils montaient une 
                          cellule environnement sur le traitement des déchets. 
                          J'ai toujours travaillé autour de cette problématique. 
                           
                        Il y a un peu d’engagement 
                          militant dans mon métier. Je crois à ce 
                          que je fais car en travaillant sur l'opérationnel 
                          et en construisant avec les entreprises des solutions 
                          concrètes qui permettent de changer leurs pratiques, 
                          j'ai le sentiment de contribuer à faire avancer 
                          les choses dans le bon sens. Mais notre tâche 
                          est gigantesque : avec 42 000 entreprises artisanales 
                          en Bretagne (dont environ 20% change tous les ans) et 
                          près de 500 métiers différents 
                          dans l'artisanat, les besoins d'information sur des 
                          problématiques variés sont permanents." 
                           
                          Mes messages-clefs 
                           "Il faut 
                          persévérer car quand on voit le nombre 
                          de jeunes diplômés et les postes offerts, 
                          on se dit que tout le monde n'aura pas sa chance mais 
                          les choses évoluent. S'il y a des domaines dans 
                          l'environnement qui demandent des compétences 
                          techniques, pour nos métiers ce qui prime c'est 
                          la motivation, le dynamisme. Il faut savoir être 
                          à l'écoute et avoir des talents de communication 
                          pour convaincre les entreprises de l'importance de changer 
                          leurs pratiques." 
                          
                        
                           
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