NewsletterCitations inspirantes


Numéro 37 - Juin 2008
Après quelques mois d'absence liés au lancement de notre autre site mescoursespourlaplanete.com, notre revue mensuelle de l'information positive sur le web... et ailleurs revient avec plus de nouvelles positives que jamais !

Mark Constantine : ami des animaux et épicier à savons
Végétarien militant, Mark Constantine ne se connaît qu’une seule autre obsession : l’horreur des produits chimiques toxiques - qu’il fait remonter à une époque précoce, alors qu’à l’âge de sept ou huit ans, regardant un film de série B avec sa mère, il fut frappé par l’image d’un pain empoisonné à la mort-aux-rats ! Mettant en pratique ses convictions dans sa passion pour l’industrie cosmétique, Mark Constantine a créé des produits cosmétiques pour The Body Shop pendant plus de dix ans : dans les années 80, huit produits sur dix proposés par l’enseigne pionnière britannique étaient créés par lui. Mais au début des années 90, il veut aller plus loin dans ses convictions – en éliminant les emballages par exemple, et en supprimant les ingrédients d’origine animale, en plus des tests sur animaux. « Pour prendre soin de sa peau, on n’a pas besoin de faire la peau à des animaux », s’amuse-t-il.
Des idées qui prennent la forme de pains de savons en 1995, avec la création de Lush : une marque de produits cosmétiques artisanaux, fabriqués à base de fruits ou légumes frais et bio (issus du commerce équitable dès que possible, comme pour les bananes, ananas, ou emballages cadeaux), d’huiles essentielles et d’ingrédients synthétiques sûrs, non-testés sur les animaux. Le tout, sans ingrédient d’origine animale, à l’exception (rare) du lait et des œufs, ce qui permet à la plupart des 200 produits Lush d’afficher le « V » certifiant qu’ils sont adaptés aux consommateurs végétaliens. Autre originalité : les produits Lush sont vendus sous forme solide, ce qui permet de réduire l’impact des transports mais aussi d’éliminer emballages et conservateurs - Lush a ainsi solidifié les shampooings, les huiles de massage, les bains moussants et les crèmes pour le corps. Faisant le pari de la transparence, Lush affiche visiblement la liste intégrale des ingrédients de chaque produit, en précisant ce qui est naturel et ce qui ne l’est pas, mais donne aussi sur l’étiquette le nom et la photo de la personne qui a fait le produit, à la main.
Lush compte désormais plus de 300 boutiques dans le monde, dont 4 en France où l’enseigne est arrivé en 2005. Fidèle à ses origines, Mark Constantine a hérité de The Body Shop la manie de faire campagne dans ses boutiques, comme récemment contre l’expérimentation animale relancée par REACH ou pour la campagne internationale ControlArms. Amoureux des produits cosmétiques, il déplore le côté superficiel des grandes marques, dont « la créativité est reportée sur les emballages car leurs dirigeants ne connaissent rien aux produits ». Lui vend ses produits aussi nus que possible et affirme : « je suis un fabricant de savon, pas un chef d’entreprise».
Pour en savoir plus : www.lush.com

Recycler en s'amusant, c'est possible !
"Détourner les emballages (petite écologie ludique)" de Martine Camillieri, publié aux éditions Tana (Collection Joli home), nous entraîne d'abord à regarder les produits que nous consommons, à les choisir mieux (moins emballé = moins cher = plus écologique)… puis à utiliser leurs emballages pour imaginer une foule d'objets, utiles, amusants et pour la plupart éphémères : camions-bidons, mangeoires pour les oiseaux, caisse à photos, etc. Des déchets bricolés pour occuper les enfants un dimanche après-midi et dans tous les cas rallonger un peu la durée de vie de tous ces emballages détournés… avant bien entendu de les trier et de les remettre dans le droit chemin du recyclage industriel ! Autant de minuscules missions écologiques confiées à chacun de nous, adultes et enfants, au quotidien.
Pour en savoir plus : commandez directement ici "Détourner les emballages : Petite écologie ludique", le livre de Martine Camillieri, sur Amazon.fr ou consultez le site de l'auteur
www.martinecamillieri.com.

ATTENTION : Graines de changement a proposé ce mois-ci à ses abonnés, avec les Editions Tana, de gagner dix exemplaires du livre «Détourner les emballages (petite écologie ludique)». Ce jeu est désormais clos mais pensez à vous abonner pour être prévenu de la mise en ligne des prochains numéros et pouvoir faire partie des premières bonnes réponses sur des jeux similaires…


Diana Bird pousse les Londoniens à penser global en achetant local
Fille de John Bird, fondateur du premier journal des sans-abris The Big Issue, Diana Bird a l’entrepreneuriat social dans les gènes… Rien d’étonnant, donc, à ce qu’après avoir lancé la branche américaine de The Big Issue puis une entreprise de traiteur jusqu’à la naissance de son fils, on la retrouve désormais à l’origine du projet Wedge, une carte de fidélité pas comme les autres créée fin 2006 pour les habitants de Londres. Objectif : encourager le petit commerce local et indépendant, et faire que l’argent dépensé par les consommateurs revitalise l’économie locale en y créant des emplois, au lieu de nourrir les profits d’une lointaine maison-mère.
Concrètement, tous les magasins sont acceptés dans le réseau Wedge, sauf évidemment les chaînes (toute enseigne avec plus de neuf points de vente est rejetée) et les boutiques vendant des articles illicites, pornographiques ou liés au jeu. Le réseau, qui comprend déjà 500 magasins, ne se limite d’ailleurs pas, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, à des lieux vendant des produits "branchés", équitables ou biologiques : Diana est fière au contraire de compter déjà 120 boutiques dans des quartiers relativement pauvres de Londres. "Le point commun des magasins du réseau est qu’ils n’ont pas assez de moyens pour faire leur publicité", raconte-t-elle, "et le réseau Wedge est un formidable outil de promotion pour eux."
Car la carte Wedge (vendue sur Internet et dans les magasins qui l’acceptent, au prix de dix livres dont la moitié est reversée à une association londonienne) fonctionne comme une carte de fidélité "classique" : les achats effectués par le détenteur lui donnent droit à des réductions ou avantages variés dans d’autres boutiques du réseau, incitant les détenteurs à les découvrir. Seule différence, mais pas des moindres, avec une carte de fidélité traditionnelle : Wedge ne conserve aucune information sur les habitudes d’achat de ses clients. Ethique oblige !
Pour en savoir plus : www.wedgecard.co.uk

Le pédibus : l’action écologique en marche…
Écologique (il réduit les nuisances liées à l'utilisation de la voiture sur les courts trajets maison-école), convivial (il crée du lien social entre les familles), bon pour la santé (il permet aux enfants de faire de l’exercice tous les jours) et bénéfique pour la sécurité des enfants (il permet l’apprentissage des règles de circulation et réduit la circulation aux abords des écoles), le pédibus n’a que des avantages. De quoi s’agit-il ? Ce système de ramassage scolaire alternatif est organisé par et pour les parents qui se relaient chaque jour pour accompagner, à pied, un groupe d’enfants sur le chemin de l’école. Le pédibus fonctionne comme un autobus avec un circuit prédéterminé, des arrêts et des horaires de passage. Les mairies soutiennent souvent ces initiatives en fournissant du matériel de sécurité (gilets de signalisation, brassards, …), en posant des panneaux, en aidant les écoles à définir des parcours sécurisés et en guidant les parents : ainsi, la Mairie de Toulouse a publié en septembre dernier un très utile "Guide pratique pour créer un pédibus dans votre école" et la Région Midi-Pyrénées a publié, avec le soutien de l’ADEME, un "kit méthodologique pour créer un pédibus ou un vélobus".
Autre source d’information précieuse sur le sujet, pour préparer dès aujourd'hui votre rentrée en vert : "La stratégie du colibri" de Séverine Millet (ed. Minerva), un guide de l’action écologique qui propose des conseils et des fiches pratiques pour mettre en place un pédibus, justement, ou un covoiturage, pour créer une cantine biologique ou une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), etc. Ce livre récemment paru nous invite à prendre notre part du changement que nous voulons voir advenir dans le monde, et faire le travail du colibri dans l’histoire sud-américaine qui a inspiré le titre : lors d’un feu de forêt, tous les animaux s’enfuient pour essayer de sauver leur peau… et puis il y a un colibri qui s’active. Sans arrêt, il prend une goutte d’eau dans son bec et vient la jeter sur le feu. Il y a là aussi un tatou, qui lui dit : "tu es fou, petit colibri, tu vois bien que ça ne change rien ce que tu fais - tu n’arrêteras pas l’incendie". "Je sais, répond le colibri, mais je fais ma part."
Pour en savoir plus : téléchargez le guide de la Mairie de Toulouse et celui de la Région Midi-Pyrénées. Vous pouvez aussi commander directement ici "La stratégie du colibri", le livre de Séverine Millet (Ed. Minerva, Préface de Pierre Rahbi) sur Amazon.fr.

DECIDEMENT C'EST NOEL AVANT L'HEURE : pour fêter le retour de sa newsletter, Graines de changement a aussi proposé à ses abonnés, avec les Editions du Seuil cette fois, de gagner dix exemplaires du livre «La stratégie du Colibri» de Séverine Millet. Ce jeu est lui aussi clos mais pensez à vous abonner pour être prévenu de la mise en ligne des prochains numéros et pouvoir faire partie des premières bonnes réponses sur des jeux similaires…

Ecoville : construis toi-même ta ville durable
Développé par l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l’énergie) en 2003, Ecoville est un petit jeu de simulation du même genre que la célèbre série Sim-City. Sauf que l’objectif est cette fois de construire et de développer une ville en harmonie avec l'environnement, en visant le plus grand nombre d’habitants et les services d’une ville du 21ème siècle… mais sans dépasser un seuil limite de pollution. Concrètement, le joueur décide de tout en fonction de ses moyens (qui dépendent du nombre d'habitants et des impôts collectés), de l'énergie qu’il choisit de produire (éolienne, solaire ou thermique), de l'avancée de sa recherche (qui, pour avoir un impact positif, doit être relayée par des campagnes de sensibilisation), de sa capacité à traiter les déchets et du niveau de pollution. Il doit par exemple choisir le type de bâtiment qu’il construit (maisons, immeubles, tours, usine…) et leur performance énergétique, il doit arbitrer entre la création de routes et celle de pistes cyclables ou de voies réservées aux transports en commun… Bref : il est confronté en passant au casse-tête de l’nterdépendance de tous ces facteurs, qui constitue l’un des défis majeurs de notre époque où plus de la moitié de la population mondiale vit en ville.
Conseillé aux enfants à partir de 10-12 ans, Ecoville amuse aussi les adultes qui échangent leurs scores ou astuces sur Internet et constatent avec consternation sur les forums que "des villes comme les nôtres sont presqu’impossible à développer sans dépasser le seuil de pollution". Dernier détail important : comme son but est de sensibiliser le plus largement possible les joueurs à la difficulté de concilier urbanisme et environnement , Ecoville est gratuit et peut se jouer en ligne ou être téléchargé sur les ordinateurs (MAC ou PC) d'une école par exemple. Pédagogie oblige, l’ADEME a même organisé cette année, avec la Commission européenne, un jeu-concours pour les collèges de 8 pays européens, dont la France, afin de récompenser la classe qui aura construit la ville respectant au mieux l’environnement.
Pour en savoir plus, téléchargez le jeu Ecoville.

Greensburg : qui sème le vent récolte… une révolution verte
Le 4 mai 2007, 25 tornades se forment dans les régions centre des Etats-Unis. La plus puissante, mesurant près d’un kilomètre de large, s’abat sur la petite ville de Greensburg, dans l’Etat du Kansas. La population entière (soit 1500 personnes) est évacuée, 11 personnes sont tuées, 95% de la ville est sous les décombres et les deux tiers de la population sont sans abri …
Alors que tout est à reconstruire, une poignée d’élus et d’habitants décide de proposer un nouveau futur à Greensburg et prend le pari d’en faire un modèle de développement « vert » pour les petites villes rurales des Etats-Unis. Evidemment, à ses débuts, le projet ne convainc pas 100% de la population, encore marquée par la catastrophe et dont la priorité est souvent de retrouver un toit… quel qu’il soit. Le scepticisme sera de courte durée : l’opinion comprend qu’au-delà de la sauvegarde de la planète, ce qui est surtout en jeu est de redonner à Greensburg tout le sens de son nom (la ville verte) mais aussi une économie locale durable et une attractivité nouvelle, auprès des habitants comme des entreprises !
Un an après, la reconstruction est en marche et le rêve de Greensburg devient peu à peu réalité. Une association locale a été créée, Greensburg GreenTown, pour accompagner les habitants à l’intégration des pratiques responsables dans leurs projets personnels ou professionnels. Les 140 nouveaux projets d’habitation sont accompagnés par des consultants afin d’en faire des maisons très économes en énergie et en eau. Enfin, le conseil municipal s’est engagé à ce que tous les nouveaux bâtiments publics soient certifiés LEED Platinium, le plus haut niveau de performance du standard américain de construction écologique. Aux dernières nouvelles, cette petite communauté plutôt conservatrice pourrait bien devenir la nouvelle Mecque des environnementalistes américains – son histoire a fait l’objet d’une série télévisée produite par Leonardo di Caprio pour Discovery Channel et Google y projetterait l’ouverture d’un data-center alimenté à l’énergie éolienne.
Pour en savoir plus : consultez le site officiel de la ville en reconstruction et celui de l'association Greensburg GreenTown.



Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter !

© Graines de Changement, Juin 2008 - Tous droits de reproduction et de diffusion réservés - Si vous souhaitez utiliser ces articles, merci de nous contacter.