NewsletterCitations inspirantes


Numéro 1 - Février 2004
Notre revue mensuelle de l'information positive sur le web… et ailleurs


Le magazine Fast Company décerne les premiers prix du "capitalisme social"
Magazine économique innovant et grand succès de la presse américaine depuis sa création en 1996, Fast Company s'est toujours efforcé de partir en quête d'entrepreneurs visionnaires et d'organisations innovantes capables d'inspirer ses lecteurs, de manière à la fois pédagogique et divertissante. Dans son numéro de janvier 2004, qui consacre sa "une" au fondateur d'Apple Steve Jobs, le magazine s'intéresse notamment au "capitalisme social" et présente sa short-list des organisations américaines les plus remarquables dans ce domaine, dont la "performance" a été évaluée sur la base de 5 critères : l'esprit d'entreprise, l'innovation, l'impact social effectif, l'ambition et la durabilité de l'organisation. Résultat : sur les 117 organisations suggérées par le comité consultatif, 80 ont accepté l'exercice de transparence (sur les comptes financiers, le business plan, la stratégie de développement, etc.) proposé par Fast Company et son partenaire Monitor Group pour fonder l'évaluation et 20 organisations sont finalement sélectionnées. Parmi les vainqueurs de cette première édition, des organisations se consacrant pour beaucoup à l'éducation (comme Aspire Public Schools, BenHaven, Jumpstart, New Leaders for New Schools, NewSchools Venture Fund, Room to Read, etc.), mais aussi au volontariat (comme City Year, Rubicon Programs ou Center for Community Self-Help), aux Droits de l'Homme (Witness), à la création d'entreprise (Accion ou MicroBusiness Development Corp.) ou à la pauvreté (Share our Strength). Tout le dossier est à découvrir en ligne sur l'excellent site de Fast Company :
www.fastcompany.com/magazine/78/social_intro.html

Le "prix Nobel alternatif" récompense les activistes les plus remarquables de l'année 2003
Le 8 décembre 2003, veille de la cérémonie de remise des prix Nobel, le Right Livelihood Award, également baptisé "prix Nobel alternatif", est traditionnellement remis à Stockholm à quatre individus ou organisations militant pour l'environnement, les droits de l'homme ou la justice sociale qui se sont particulièrement illustrés dans l'année. Un montant global de 230 000 dollars est partagé entre les 3 lauréats principaux, tandis qu'un quatrième prix honorifique est remis à un individu qui n'a pas besoin de soutien financier mais dont l'action mérite d'être saluée - cette année c'est David Lange, Premier Ministre de Nouvelle-Zélande, connu pour son engagement public et politique contre le nucléaire, qui a reçu ce prix. Parmi les trois lauréats du prix financier : l'organisation sud-coréenne Citizen's Coalition for Economic Justice (CCEJ), créée en 1989, et qui compte désormais 35 000 membres et 50 salariés, avec des programmes-terrains, menés par les citoyens, portant tout aussi bien sur la protection de l'environnement à l'agriculture biologique, en passant par le développement social et la réunification de la Corée. Pour en savoir plus sur les lauréats 2003 :
www.rightlivelihood.org/news.htm

Fifteen, le restaurant très chic ouvert à Londres par la star des "chefs" Jamie Oliver, est en fait une entreprise d'insertion
Jamie Oliver aura été l'une des stars de ce Noël, avec son dernier ouvrage "Toqué de cuisine" qui fait un tabac dans les librairies de l'hexagone : il faut dire que ce jeune chef iconoclaste, qui traîne sur les marchés ses baskets et ses jeans, allie la créativité culinaire avec une séduisante simplicité. Mais Jamie Oliver a aussi son jardin secret… social : dans les cuisines de son très branché restaurant londonien Fifteen, il accueille avec simplicité des jeunes en insertion qui rêvent de devenir chefs, eux aussi. "Je n'ai moi-même pas toujours été du côté des nantis", explique-t-il, "et je sais que ma meilleure arme dans la vie est ma détermination, mon enthousiasme et cette idée que m'a enseignée mon père, selon laquelle les actions parlent plus que les mots". Soucieux de mettre son succès et sa notoriété au service du changement social, Jamie a donc créé en 2002 l'association Cheeky Chops, dont l'objectif unique est de former aux métiers de la restauration des jeunes âgés de 16 à 24 ans, en situation d'exclusion. L'enseignement théorique a été complété par la pratique, d'abord au sein de très chics restaurants londoniens comme Ivy ou River Café, puis dès sa création dans la cuisine du propre restaurant de Jamie Olivier, Fifteen, dont tous les profits sont d'ailleurs reversés à l'association. Personnellement impliqué dans la formation des jeunes (aux côtés d'autres chefs comme Mark Gautier, chef "étoilé" par le Michelin) comme dans le management des jeunes dans les cuisines de Fifteen, Jamie espère pouvoir reproduire son expérience dans d'autres villes du pays, pour pouvoir toucher plus de jeunes.
www.fifteenrestaurant.com
www.jamieoliver.com
Pour plus d'informations : ne manquez pas le portrait de Jamie Oliver écrit dans L'Express par Jean-Sébastien Stehli, co-fondateur de Graines de Changement !

Deux étudiants font le Tour du Monde en 80 hommes …
Depuis juin 2003, deux jeunes diplômés d'école de commerce, Mathieu et Sylvain, parcourent la planète à la recherche de femmes et d'hommes qui, à travers leurs projets et la mise en application de leurs convictions, font avancer le monde et vivre concrètement les principes du développement durable. Au fil de ce tour du monde, ils se sont donné pour mission de ramener des exemples d’initiatives positives, des reportages, des portraits inspirants d’acteurs du changement dont l’enthousiasme est communicatif. Par ailleurs, ils ont pris soin avant de partir de mettre en place différents relais d'information pour permettre à ceux qui, comme vous et nous, sont restés en France de suivre leurs carnets de voyages, leurs rencontres et leurs découvertes : quelques partenariats avec la presse, un site web consacré à leur projet, etc.
 www.80hommes.com

L'association Ashoka veut développer l'entrepreneuriat social en France...
Créée en 1980 en Inde par William Drayton, un ancien consultant de Mc Kinsey, Ashoka est une association internationale dont la mission est de promouvoir le progrès social en pariant sur la capacité d’innovation des individus. L’association cherche, pour les aider, les Gandhi, Ralph Nader ou Nelson Mandela de demain : des personnes qui deviendront des références dans leur domaine, qui inspireront de nouveaux modèles de développement à leur pays ou à la communauté internationale - en clair, comme le dit Drayton, "des gens qui savent, au tréfonds de leur personnalité, depuis qu'ils sont tout petits, qu'ils sont venus au monde pour le changer" et qui "laisseront leur empreinte dans l'histoire". Le nom de l’association n’est d’ailleurs pas vide de sens puisqu’ Ashoka signifie en sanskrit « absence active de souci» et fut le nom d’un empereur Indien du 3ème siècle avec J.C. qui, après avoir unifié par la force le continent indien, renonça à la violence pour dédier sa vie à la promotion pacifique du bien-être social, du développement économique et de la tolérance entre les religions. Financée entièrement par des fonds privés (fondations, entreprises, individus), Ashoka s’engage à soutenir le travail de ces innovateurs sociaux en leur apportant un appui financier d’au moins 3 ans qui assure leur subsistance et leur permet de se consacrer exclusivement au développement de leur projet. Parallèlement, l’association met à leur disposition toute une gamme de programmes et de services (coaching, conférences, parrainage, etc.) qui les aide à renforcer leur projet et à en assurer la pérennité. Ainsi 98% des entrepreneurs sociaux financés par Ashoka travaillent toujours à temps plein à leur projet cinq ans après le lancement. Ashoka existe aujourd’hui dans 44 pays (principalement en Asie, Amérique latine, Afrique et Europe de l’Est) et est à la tête d’un réseau de 1 300 membres… Ce réseau devrait à l’avenir compter des entrepreneurs sociaux français puisqu’Ashoka travaille actuellement à la création d’une antenne française.
www.ashoka.org
Téléchargez ici la traduction française (document PDF lisible avec Acrobat Reader) d’un récent article paru sur Ashoka et les entrepreneurs sociaux dans le New York Times

Positive-Network lance le prix Reporters d’Espoirs
Si la presse semble être envahie d’articles soulignant les problèmes et les déséquilibres de nos sociétés, un nombre croissant de journalistes s’efforcent de mettre en lumière les solutions et les initiatives positives pour y répondre. Créée notamment par Christian de Boisredon, déjà co-auteur du best-seller "L'espérance autour du monde" (éd. Pocket), récit d'un tour du monde à la rencontre des initiatives positives, avec plusieurs journalistes, l’association Positive-Network a pour mission d’encourager l’information positive dans les médias, de valoriser les journalistes qui ouvrent des fenêtres d’espoir dans un paysage médiatique marqué par les catastrophes, et d’augmenter la diffusion des rares articles et reportages qui donnent envie d’agir. Soutenus par de grandes personnalités et par la plupart des patrons de presse, la démarche répond à une attente. Cette année, Positive-Network a créé le prix Reporters d’Espoirs, organisé avec la Fondation de France en partenariat avec le cabinet de conseil BearingPoint. Ce prix sera remis le 5 mai 2004 à l’UNESCO à quatre journalistes pour des articles publiés en français dans la presse en 2003 selon les catégories suivantes : économie, science, santé et environnement ; société, culture, paix, humanitaire …
www.positive-network.org






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