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Numéro 18 - Septembre/Octobre 2005
Notre revue mensuelle de l'information positive sur le web… et ailleurs

SEYES : la première ligne de pull-overs écologiques "made in France"
Le marché du textile "responsable" se développe, portés par de jeunes entrepreneurs engagés : après les t-shirts IDEO, les vestes de survêtements Misericordia et les baskets Veja, voici que se lance en France la marque de pull-overs écologiques SEYES, cette fois-ci sur un créneau haut de gamme. « Une ligne de vêtements pour homme et femme, raffinée et contemporaine, combinant qualité, style et élégance » affichant l’ambition d’imposer une alternative écologique et durable aux marques actuelles. Le projet de ses jeunes créateurs Stéphane Martin et Hervé Guétin repose sur donc une volonté de créer des tricots de grande qualité, avec une vraie démarche environnementale. Les pull-overs SEYES sont donc fabriqués en France, avec des spécialistes de la maille haut de gamme (ce qui permet de soutenir les emplois du secteur, gravement touchés par la compétitivité accrue des pays du sud, où les faibles coûts de main d’œuvre finissent par séduire les marques traditionnelles chic) ; le coton bio portant le label AB est acheté à 30 ou 40% au dessus des prix du marché à une organisation de producteurs respectant les critères du commerce équitable ; les teintures sont garanties sans aucune substance dangereuse pour la santé et l’environnement, comme les métaux lourds ou le formol, et sont labellisées Confiance Textile (ou Oeko Tex - leader des labels écologiques en matière de textile) ; le partenaire teinturier de SEYES est même certifié ISO 14001, pour garantir la haute qualité environnementale des process. Enfin, en guise de logo, une « graine » fabriquée en coco 100% naturel et sculptée à la main par des artisans brésiliens signe de manière unique, sur la manche, chaque pull-over.
Vous pourrez découvrir la première collection de SEYES à l'occasion du Salon de la mode éthique (le 7, 8 et 9 octobre à l'Espace de Blancs Manteaux à Paris).
Pour en savoir plus :
www.seyes.fr (site sur la marque, les produits et la boutique)
www.lepulloverseyes.com (site sur le process de fabrication des pull-overs)
www.ethicalfashionshow.com


L'Université de la Terre : une rencontre entre écologie et économie
Créée à l'initiative de François Lemarchand, Président-fondateur de Nature & Découvertes, en partenariat avec le groupe Les Échos, l’Université de la Terre entend inviter chaque année le public à une journée de rencontres et de débats sur des grands thèmes liant économie et écologie. Dans la lignée des grandes conférences internationales pluridisciplinaires organisées sur ces thèmes comme Bioneers (voir article dans la newsletter Graines de Changement n°17 de juillet-août 05), l'Université de la Terre est une première en France - une plateforme d'échanges réunissant écologistes, scientifiques et décideurs économiques pour mieux comprendre les interactions entre l’écologie et l’économie mais aussi élaborer des pistes de solutions permettant de construire, ensemble, un monde meilleur. Pour la première édition, le 19 novembre prochain, dans les locaux de l'UNESCO à Paris, 6 000 personnes sont attendues autour du thème "Nourrir les hommes, nourrir le monde". La journée sera ponctuée de débats ouverts axés sur deux questions essentielles : "Comment augmenter les rendements et bien nourrir tous les hommes en préservant la nature ?" et "Comment lutter contre le « mal manger » et permettre à l'homme de mieux vivre, tant physiquement que mentalement ?" Parmi les intervenants, vous retrouverez des personnalités de tous bords : Franck Riboud (PDG de Danone), David Servan Schreiber, le pionnier et défenseur de l’agriculture bio Philippe Desbrosses, Jacques Attali, Victor Ferreira (Directeur de Max Havelaar France), Jean Lhéritier, ou le Professeur en cancérologie Dominique Belpomme (auteur de « Ces maladies créées par l’Homme »), …
Découvrez le programme de la journée sur le site web Nature & découvertes

Harry Potter : prince du label FSC
Les 2 millions d'exemplaires de "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé", publié fin septembre en France par Gallimard-jeunesse, sont imprimés sur papier labellisé "FSC", un label qui protège la forêt, conformément à l’engagement "Plumes Vertes" initié par Greenpeace avec un certain nombre d’éditeurs et d’écrivains, au rang desquels l’auteur d'Harry Potter J.K.Rowling. Pour mémoire, le label Forest Stewardship Council, porté par une autre association environnementale (WWF), certifie que le papier provient de forêts exploitées dans le respect de l'environnement et des populations locales – d’autres labels forestiers existent mais le FSC reste à ce jour le seul à faire consensus parmi les grandes associations écologistes mondiales.
Le sixième volume de Harry Potter a été imprimé en juillet dans sa version canadienne sur du papier 100% recyclé ou en partie FSC. L'éditeur canadien Raincoast Books a d’ailleurs été l'un des premiers à s'engager dans cette démarche, d’après Greenpeace, et l'emploi de papier recyclé a permis d'épargner 28.221 arbres au Canada, où l’initiative "Plumes Vertes" est un succès - 35 éditeurs ont formellement promis d'arrêter d'utiliser du papier issu de forêts anciennes . Toujours selon l’association, si l'éditeur américain Scholastic s'était engagé à en faire autant, 217.475 arbres supplémentaires auraient été épargnés. A noter : les éditions allemandes, anglaise, italienne et israélienne ont repris l'initiative de l'éditeur canadien, tout comme l’éditeur français. Une bonne chose, puisque la France est l'un des pays européens qui importe le plus de papier issu de forêts anciennes, avec par exemple 6,9% de papier en provenance des forêts finlandaises.
Pour en savoir plus :
- sur le label FSC : www.fsc.org
- sur l’initiative "Plumes Vertes" de Greenpeace, que soutient Graines de Changement : http://www.grainesdechangement.com/plumesvertes.htm

Coupe du Monde de foot 2006 : les terrains se mettent au vert
La Fédération Internationale de Football (FIFA), qui organise le plus gros événement sportif de la planète, la Coupe du Monde de football, vient de passer un accord de partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE). L’idée est de développer un programme permettant de minimiser l’impact sur l’environnement de la manifestation prévue pour 2006 en Allemagne. Concrètement, le plan d’action baptisé « Green Goal » (littéralement : but vert) se concentre sur quatre grands axes (l’eau, les déchets, l’énergie et les transports), avec un accent particulier mis sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à l’événement. Les objectifs affichés sont ambitieux : réduction de 20% des volumes de déchets dans et autour des stades, utilisation des transports publics par 50% des spectateurs, réduction de 20% des consommations d’énergie et d’eau des stades situés dans tous le pays, et enfin « neutralité » du point de vue des émissions de CO2 des épreuves finales de la Coupe du Monde. Dans cette perspective, la Fédération Allemande de Football a décidé d’investir 500 000 euros dans un programme d’aide à la région indienne du Tamil Nadu, fortement affectée par le tsunami en début d’année – avec un volet portant sur les énergies renouvelables qui permettra de compenser un tiers des émissions de gaz à effet de serre générées par la Coupe du Monde. D’autres initiatives comprennent la création d’espaces de compétition ou d’exposition équipés de panneaux photovoltaïques, la récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des pelouses de certains stades, etc.
Signalons pour conclure que cet engagement innovant dans le monde du football s’inscrit dans la droite ligne d’un certain nombre d’autres initiatives récentes de l’univers sportif, qu’il s’agisse de l’initiative Green Golf (lancée en 1999 par la Fédération Européenne de Golf et qui s’est depuis émancipée en un projet de label « Committed to Green » concernant d’autres sports que le golf), de l’Agenda 21 du Mouvement Olympique (également adopté en 1999) ou même de l’initiative récente des X Games (les jeux olympiques des sports extrêmes).
Pour en savoir plus :
http://greengoal.fifaworldcup.yahoo.net/en/
Sur le label « Committed to Green » : www.committedtogreen.org/french/french.html
Sur l’initiative des X Games : voir la newsletter Graines de Changement n°7 d’août 04

Avec Project Impact, David Green rend les technologies médicales accessibles aux plus pauvres
David Green, la quarantaine tonique, est originaire de Pennsylvanie, sur la côte Est des Etats-Unis. Ayant quitté l’école à l’âge de 18 ans, il travaille comme charpentier pendant trois ans dans le Michigan puis, à la suite de quelques séances de méditation, il décide un jour de se rendre utile et de consacer son énergie à résoudre des problèmes sociaux : il reprend des études en sciences sociales puis, travaillant pendant 8 ans pour la fondation SEVA qui se consacre aux maladies oculaires en Inde et au Népal, il contribue à créer deux hôpitaux spécialisés qui soignent souvent gratuitement les plus pauvres… et parviennent malgré tout à être rentables.
C'est le déclic : il développe son association Project Impact pour favoriser les transferts de technologie médicale vers les pays du Sud. Il veut proposer une alternative efficace au modèle des multinationales qui vendent, à prix élevés, de petites quantités de produits brevetés aux consommateurs occidentaux, ignorant le marché des populations pauvres du Sud, où les volumes potentiels de vente sont énormes et les marges ténues. Le secret de ce qu’il appelle le « capitalisme de la compassion » : David respecte les brevets mais produit sur place, à moindre coût. « Nous maximisons le service rendu, pas le profit » martèle-t-il.
En 1992, il crée ainsi, en Inde, Aurolab, une entreprise à but non lucratif devenue second fabriquant mondial de lentilles intraoculaires, nécessaires aux opérations de la cataracte. Cette maladie menace de cécité 350 000 patients dans près de 90 pays émergents : les lentilles Aurolab, aux standards occidentaux, y sont vendues 4 dollars pièce (contre 100 dollars aux USA). Fort de ce premier succès, David adapte son modèle en 1998 pour le fil chirurgical, puis en 2003 pour des appareils auditifs à pile solaire, vendus 40 fois moins cher que dans les pays développés. Il rêve désormais de l'adapter aux trithérapies destinées aux séropositifs, et pourrait bien en chemin révolutionner le marché pharmaceutique.
Pour en savoir plus : www.project-impact.net



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